Le service de prévention spécialisée de Moselle-Est propose ce projet, dans le cadre d’une action soutenue par le fonds interministériel de prévention de la délinquance et de radicalisation (FIPDR).
L’auteur, belge d’origine marocaine, Ismaël Saïdi, y dépeint le cheminement de son personnage vers les autres et la tolérance religieuse.
Géhenne, deuxième volet d’une trilogie consacrée au radicalisme, s’ouvre sur le souvenir d’un crime. De retour en Belgique après un séjour en Syrie (raconté dans Djihad), Ismaël, le personnage principal, joué par l’auteur, a tué cinq personnes, dont trois enfants, au cours d’une prise d’otages dans une école juive. Condamné à la prison à perpétuité et cloué dans un fauteuil roulant pour le restant de ses jours après avoir perdu ses deux jambes dans l’attaque, il est confronté chaque nuit au souvenir de ses actes. Le terroriste est en réalité en enfer mais il ne le sait pas. Habité par la haine, Ismaël va faire la rencontre de deux personnages qui vont bouleverser ses certitudes et lui faire découvrir la tolérance et l’amour. Un prêtre commis d’office (Shark Carrera), qui avoue lui-même douter de sa foi et de l’existence de Dieu, et une jeune femme juive qui a perdu la raison (Audrey Devos ou Rachel Khan).
L’artiste présente aux adolescents ce spectacle pédagogique né de la volonté de parler de ce qui ne se dit pas.
Au cœur de Gehenne : l’antisémitisme, l’intolérance et la haine de l’autre. Sur scène, le personnage central découvre peu à peu l’amitié, l’amour et la douleur. Il est mis face à ses contradictions. Dans la salle les jeunes partagent avec lui le chemin de la réflexion et du doute. La représentation sera suivie d’un débat avec le public.
« L’intérêt de cette pièce c’est d’activer les anticorps des jeunes face à la radicalisation et au terrorisme de masse. Ce type de spectacle permet de désamorcer et déligitimer les discours de haine. »
Muriel Domenach, secrétaire générale du comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation.